Selon un reportage de la division Reality Check de la BBC diffusé cette semaine, pas moins du tiers des 26 études qualifiées de « majeures », souffrent de telles « erreurs sérieuses », erreurs qui pourraient même, dans certains cas, être qualifiées de frauduleuses.
Entre autres:
- les mêmes données sur le même patient utilisées à plus d’une reprise pour décrire des patients supposément différents;
- une sélection de patients qui n’a pas été faite au hasard;
- des erreurs de calcul dans les pourcentages;
- des chiffres dont il est « peu probable » qu’ils soient « naturels »;
- des autorités de la santé locales qui n’étaient pas au courant des études en cours.
L’analyse de ces études, lit-on sur le site de Reality Check, a été menée par quatre chercheurs non rémunérés. Ils se sont attardés aux études censés être les plus solides, c’est-à-dire celles dites randomisées —les participants ne savent pas s’ils ont reçu la pilule ou un placebo. La motivation pour leur analyse a été un étudiant britannique en médecine, Jack Lawrence, qui a signalé des problèmes dans une étude qualifiée —par les promoteurs de l’ivermectine— de « majeure » et réalisée en Égypte. Elle contenait des patients qui étaient morts avant le début des tests. L’étude a été rétractée en juillet. En septembre, le magazine Buzzfeed avait rapporté qu’une autre « influente » étude, en Argentine, contenait des données « suspectes » —à commencer par le fait qu’elle affirmait que l’ivermectine fonctionnait dans 100% des cas.