MISSION ACCOMPLIE EN SSP!

Par Danielle Ouellet, communicatrice scientifique

QUÉBEC SE POSITIONNE SUR LA SCÈNE INTERNATIONALE

Des représentants de trois entreprises commentent avec ardeur le premier Congrès
international sur les soins de santé personnalisés tenu à Montréal en juin 2016.

ROCHE DIAGNOSTICS CANADA

L’urgence d’agir aujourd’hui

Entrevue avec Ian Parfrement

« Les résultats de recherche en médecine de précision se multiplient très rapidement. Je ne crois pas qu’un horizon de trois ou quatre ans pour se préparer aux changements liés à l’adoption des SSP soit une bonne approche. Nous devons relever les défis dès maintenant, car, dans les faits, la transformation est déjà en cours. Les systèmes de santé ont déjà commencé à les intégrer. Dans ce contexte, le Congrès de juin dernier est extrêmement important pour une entreprise comme Roche Diagnostics Canada ainsi que pour les systèmes de santé partout dans le monde qui adopteront l’approche des SSP.

« Du point de vue d’une entreprise, Roche est unique dans le monde : nous sommes les premiers dans le domaine du diagnostic, la cinquième entreprise pharmaceutique au monde et la première en oncologie. À l’interne, la recherche est déjà organisée autour des SSP. Les deux tiers de nos produits pharmaceutiques en développement comprennent des biomarqueurs. Ce sont les médicaments de l’avenir : leurs avantages potentiels sont considé- rables autant pour les patients que pour le système de santé et les payeurs. »

Entrevue avec François Drolet

« Les mécanismes d’évaluation et d’approbation ne sont pas tout à fait alignés à ce jour pour faire face au tsunami de nouveaux médicaments accompagnés de biomarqueurs qui déferlera bientôt dans le système des soins de santé. Actuellement, les médicaments et les tests diagnostiques, appelés tests compagnons, qui les accompagnent sont évalués séparément. Contrairement aux États-Unis où la Food and Drug Association (FDA) a pris une décision très favorable concernant ces tests compagnons, qui visent à bien dépister les patients susceptibles de répondre le mieux à certains médicaments, ici la situation est encore un peu floue. La solution complète, soit l’évaluation simultanée d’un médicament et de son biomarqueur, n’est pas encore intégrée. Le Herceptin®, un médicament biologique développé de cette manière dans les années 1990 pour combattre le cancer du sein, n’est que le précurseur d’une foule d’autres médicaments qui seront bientôt sur le marché. Il y a urgence d’agir. Ce sujet a été discuté sérieusement lors du Congrès international sur les SSP.

« Dune tel rassemblement à saveur vraiment internationale, Roche peut obtenir une belle visibilité. Nous sommes très fiers d’avoir notre siège social au Québec, à Laval, et ce type de rassemblement nous permet aussi de réaffirmer notre présence au Québec et est pour nous une vitrine en matière de leadership. Même réussite auprès du grand public à une époque où la responsabilisation du patient est à l’honneur : on a apprécié le grand exercice de vulgarisation auprès des gens.

« Nous avons permis à un grand nombre de nos employés d’y participer. Il faudrait répéter l’expérience, peut-être à tous les deux ans, car ce sont autant d’excellentes occasions de voir ce qui se fait dans le monde en SSP et d’échanger sur les meilleures pratiques. »