Perfectionnement en biopharmaceutique – assistant de laboratoire ou de production

Par Jean-François Cyr

 

Kim Bourgeois
Directrice générale
Pharmabio Développement

En 2014-2015, le Cégep de Sainte-Hyacinthe a fait appel à Pharmabio Développement afin de répondre aux besoins de certaines entreprises de la Montérégie à propos d’emplois comme assistants en laboratoire et/ou à la production. Le Collège a donc déposé un programme de formation. Cette demande s’inscrit dans un secteur où les perspectives d’emploi sont favorables.

Une première cohorte de diplômés a terminé sa formation l’an passé. Compte tenu des résultats encourageants, cette formation est de nouveau proposée aux gens intéressés à recevoir la formation complète ou encore l’un des six modules offerts, à compter de mars.

« De plus en plus, les entreprises se regroupent et expriment un besoin à l’endroit des cégeps, raconte la directrice générale de Pharmabio Développement, Kim Bourgeois. Ensuite, les établissements scolaires nous demandent de l’aide pour mettre en place des programmes. C’était le cas pour le programme d’assistant en laboratoire et/ou à la production. »

Ainsi, Pharmabio Développement a proposé ce programme aux entreprises avec les-quelles l’organisme collabore. « Nous n’avons pas de diplôme d’études professionnelles (DEP) dans notre secteur, poursuit Mme Bourgeois. Cependant, ces besoins en assistance technique en laboratoire ont été ressentis. D’où le besoin d’aller chercher un cours de perfectionnement qui donne accès à un emploi dans le secteur biopharmaceutique. »

Cette formation s’adresse à des personnes qui sont déjà en emploi. Celles-ci proviennent d’un peu partout au Québec. Par ailleurs, elle permet un remboursement de salaire – un maximum de 20 $ de l’heure – aux entreprises qui ont des employés qui participent à la totalité ou à l’un des modules.

La formule privilégiée est d’offrir la formation en groupe multientreprises, dans les locaux du Cégep de Saint-Hyacinthe, qui dispose de laboratoires adéquats. Mentionnons que l’établissement offre la technique de laboratoire en biotechnologies.

Afin de permettre un transfert rapide des apprentissages en milieu de travail, les employés sont libérés une journée par semaine pour assister à la formation en classe ou en laboratoire. Ils travaillent en entreprise les quatre autres jours de la semaine pour transférer et utiliser rapidement les nouvelles connaissances dans leur milieu de travail. Bien entendu, ils continuent d’être rémunérés durant cette formation.

Deux cohortes d’étudiants sont planifiées sur deux périodes distinctes. Cette formation est seulement disponible au Cégep de Saint-Hyacinthe. « Après, les diplômés peuvent avoir accès au DEC, poursuit Mme Bourgeois. Ils peuvent aussi avoir une reconnaissance qui leur permet d’évoluer au sein de l’entreprise avec cette formation continue. Éventuellement, toutes ces petites formations vont inciter les entreprises à proposer la création d’un DEP dans ce secteur. Ça commence par de petites ententes de la sorte… »

« Notre mission est d’assurer une main-d’oeuvre qualifiée en entreprise. Il est certain que le développement de ce type de programme avec les cégeps et les entreprises fait tout à fait partie de notre mandat. »

La première cohorte commençant en mars devrait avoir terminé en octobre. Une seconde devrait commencer en mars 2019. Tout dépendant des besoins et des succès, un autre projet pourrait être déposé éventuellement.

« À partir de huit participants à la formation complète, nous pouvons créer une cohorte, affirme Mme Bourgeois. Par la suite, d’autres personnes peuvent s’inscrire à des modules spécifiques, pour un maximum de 20 personnes par cohorte. »

Les entreprises participant à ce programme de formation anticipent bien entendu des retombées positives. Les employés auront une plus grande polyvalence. La formation devrait avoir un impact direct sur la qualité des produits fabriqués. Finalement, elle permettra aux entreprises de mieux préparer la relève à l’interne en prévision des départs à la retraite à combler dans les prochaines années.

 

Regard | Mars 2018